Chapitre 21
– Les autres enfants
Les frères
racontent leurs expériences avec d’autres enfants de la Petite Ville et
thématisent la violence qui caractérise leurs échanges. Ils décident donc de
s’armer pour ne pas être battus par les plus grands et relatent un épisode
particulier observé entre Bec-de-Lièvre, leur voisine, et des garçons plus
âgés. Ceux-ci la dérangent d’abord alors qu'ell va puiser de l'eau, en crachant à
plusieurs reprises dans son seau d’eau propre. Incrédules, ils justifient leur acte, appuyant le fait que leur crachat seerait plus propre que toute la
maisonnée de Bec-de-Lièvre. Ils finissent par l’humilier au plus profond en lui
offrant la liberté de chercher de l’eau en échange d’un acte sexuel, puis en lui
refusant celui-ci quand Bec-de-Lièvre s’abaisse à l’exécuter. Klaus et Lucas
s’avancent pour aider leur voisine, et les garçons du village partent apeurés
par les frères supposés dangereux et prêts à tout. Ceux-ci se tournent vers
Bec-de-Lièvre et lui conseillent de se défendre différemment.
Chapitre 22 – L’Hiver
L’hiver est
arrivé et les garçons ont froid sans gants ni bonnets ni chaussures non-trouées.
Ils mangent moins et mal, car leur Grand-Mère rationalise leurs provisions.
Nous apprenons que le facteur dépose parfois des paquets et lettres, mais les
lettres sont jetées et les paquets cachés dans la chambre de leur Grand-Mère.
Intrigués, les garçons la questionnent sans recevoir de réponse et fouillent
donc sa chambre, trouvant gants, pulls chauds, bonnets, envoyés par leur mère.
Lorsqu’ils rappellent leur Grand-Mère à l’ordre et l’accuse de l’injustice de
ne pas leur donner ce que leur maman envoie, la Grand-Mère pleure et se lamente
que sa fille, avant l’arrivée des garçons, ne lui écrivait jamais.
Chapitre 23 – Le facteur
Les garçons
interceptent violemment le facteur, un vieillard faible et amaigri, lors de sa
tournée. But de cette interception: le forcer à leur remettre le courrier
avec l’argent, destiné à eux mais adressé à leur Grand-Mère. Ils y parviennent,
non sans le menacer de le tuer, et le facteur les félicite sur leur projet de
se défendre, faisant allusion à la réputation de sorcière de la Grand-Mère
auprès des villageois. Les frères interviennent, ne voulant pas entendre du mal de leur Grand-Mère. Habillés de leurs habits chauds, ils vont en ville le
lendemain, portant chacun son tour l’argent de leur Mère.
Chapitre 24
– Le cordonnier
Les frères
veulent acheter des bottes et ils vont donc chez le cordonnier de la ville. Ils ont
juste assez d’argent pour une paire, leur dit celui-ci, et leur conseille de
s’alterner pour sortir dans le froid avec les bottes. En entendant que la sorcière est leur Grand-Mère, le cordonnier leur donne une deuxième paire à
essayer, que les frères promettent de payer une fois le printemps venu. Le cordonnier,
lui, veut leur offrir bottes, pantoufles, sandales et chaussettes; cadeaux que
les frères ne veulent pas accepter. Ils n’aiment pas dire merci, justifient-ils. Le cordonnier leur explique son départ imminent – il sera
emmené et tué bientôt. Sans dire aux garçons par qui, il les renvoie à la
maison où la Grand-Mère les soupçonne d’avoir tout volé. Les frères lui
reprochent entre les lignes ses manières d'envieuse, leurs nouvelles chaussures étant un cadeau.
La violence inévitable de la guerre (le cordonnier sent sa fin approcher, sans pouvoir se défendre), le mépris pour les moeurs dorénavant plus respectées et le fil rouge de la recherche de la justice par les frères se retrouvent dans ce chapitre. Dans une société paisible, ni violence ni vol sont acceptés. Ici, le cordonnier est sûr de sa fin (violente?) imminente, et le reproche de la Grand-Mère envers les frères - qu'ils ont volés les chaussures - perd tout son sens devant son propre vol à elle dans les chapitres précédents.