vendredi 5 décembre 2014

Voir-écouter, Katja



Le Sport-études trop mou en Suisse ? Réaction de Didier Cuche au terme du grand débat de l’UniNE

Le 20 mars 2014, après les Jeux olympiques de Sotchi, une conférence publique organisée par le service des sports de l’Université de Neuchâtel a eu lieu. C’était un grand débat sur le système sport-études en Suisse. La question était si ce système est trop mou et si nous sommes assez ambitieux. Les participants au débat étaient Didier Cuche, Anouk Vergé-Depré (championne du monde U21 de beach-volley), Walter Mengisen (directeur suppléant de l'Office fédéral du sport), Jérôme Docommun (directeur du centre régional Swiss-Ski du Giron jurassien), Philipp Schütz (ex-entraîneur du NUC), André Kuhn (professeur de droit à l'UniNE et ancien champion international d'escrime) et Bertrand Robert (directeur du Service des sports de l'UniNE). La vidéo que j’ai choisie montre la réaction de Didier Cuche au terme du grand débat de l’UniNE. J’ai choisi cette interview parce que je pense que c’est une thématique très intéressante. Malheureusement, je ne suis pas arrivé à comprendre tout à cause du bruit de fond (entre autres).





Transcription

I: Intervieweuse
C: Didier Cuche


 
I : Vous attendiez du (progrès de ce pas), est-ce que vous êtes satisfait ?

C : Ben je pense l’idée xxx ça veut dire ehh..sur eh dans une université arriver à faire que … que la coordination puisse arriver à lier les deux…mais vraiment en xxx
C’est une bonne chose mais j’ai l’impression que.. il faudrait plutôt que ça devient ehh
Une idée, une ehh une motivation nationale. C’est-à-dire que.. qu’on commence à. à dire : voilà ehh dans chaque canton il y a une université avec une classe ehh qui va être prête à s’adapter au programme des sportifs, donc sa part dans une direction de ce qui a été dit ce soir..
de la flexibilité.. et une certaine élasticité x au nombre d’années ehh d’études. J’pense que c’est pratiquement la seule solution que je vois en ce moment pour arriver à lier ehh sport et études.

I : Je (peux comprendre) que c’est une question qu’on vous a posé souvent mais sinon le ski vous avez un métier ?

C : Sinon j’ai un métier ? Oui, j’ai un métier, j’ai fait un CFC de boucher.. ehh.. qui m’a qui m’a été utile ehh en moment où où j’ai fait mon apprentissage et où moment.. j’ai travaillé encore une année après l’apprentissage. Après.. je suis x je me suis x sur eh.. sur deux trois ans (je pouvais faire) deux trois ans pour arriver à réussir dans dans dans le ski. Heureusement ça a passé et ehh.. mais voilà j’ai quand même une formation d’CF.de de de boucher. Si jamais je veux me xxx

I : Mais c’est dommage qu’on pose encore trop souvent cette question aux sportifs d’élite.

C : Ça montre bien que un sportif qui a réussi ehh.. on considère pas que c’est un métier. On considère plutôt que c'est un chanceux qui a réussi de.. vivre de son talent.. eet.. ça montre un petit peu l’ambiguïté, la contradiction de d’un débat comme là ce soir. C’est-à-dire que ehh.. Finalement c’est quand même bien d’avoir les deux, parce que .. si ça réussi pas dans le sport on a quelque chose sur quoi se se reposer et puis redémarrer dans une vie active normale.
Ehh.. xxx est-ce que ce serait nécessaire si on réussit dans le sport en plus d’avoir.. d’avoir une autre formation

I : S’il y avait une seule chose à mettre en place, un mot-clef qui serait vraiment important, qu’est-ce qu’on peut mettre ?

C : Je pense c’est pas possible de résumer ça à un mot clef. J’pense qu’il faudrait flexibilité au niveau des des horaires, il faut de l'élasticité au niveau des du nombre d’années on peut étudier et peut-être encore ehh se pencher sur les solutions de vraie intégration du système. Si on (aime) abandonner dans ses cinq six ans x se peut prolonger ..prolong. prolongation du du temps de d’études, ça n’a pas fonctionné du côté sportif, le l’étudiant décide d’arrêter ehh sa carrière sportive, de réintégrer quelque parte où on le considéra ok pas raté mais qu’il puisse terminer ses ses études dans des bonnes conditions.


Analyses 
Comme elle ne dit pas beaucoup, il est difficile d’analyser la langue de la femme qui fait l’interview. En fait, elle pose seulement quatre questions. C’est évident qu’elle a préparé les questions avant. Par contre, Didier Cuche répond plus ou moins spontanément, il n’a pas préparé ses réponses. En conséquence, sa langue est  typique de la langue orale. Il y a beaucoup de mots comme ehhm et donc. En plus, il y a souvent des petites pauses entre les mots et parfois il répète un mot plusieurs fois quand il réfléchit à ce qu’il veut dire. Par exemple : « qu’on commence à. à dire ». Cuche aussi fait beaucoup de raccourcissements : Il laisse souvent tomber le « e », il dit par exemple « j’pense » en lieu de « je pense » et il n’utilise pas le « ne » pour faire des négations.

Recherches
Didier Cuche est un skieur alpin suisse. Il est né le 16 août 1974 dans le canton de Neuchâtel et il a commencé tôt le ski. Comme il dit dans l’interview, Cuche a fait un apprentissage de boucher, tout en continuant le ski. Après avoir travaillé comme boucher une autre année après son apprentissage, il a décidé de se concentrer entièrement sur le ski. Sa carrière au niveau international s’est étendue de 1993 à 2012. Pendant ce temps, il s’est illustré surtout dans les disciplines de descente, de super-G et de slalom géant. Au cours de sa carrière, il a remporté entre autres une médaille aux Jeux olympiques et quatre médailles aux championnats du monde. Cuche a couru en Coupe du monde pendant 17 saisons et il a obtenu 21 victoires. En plus, il est le plus vieux champion du monde de l’histoire (à 34 ans) et le plus vieux vainqueur en Coupe du monde (à 37 ans). Cuche est également connu pour son « ski-flip », un petit truc qu’il avait l’habitude de faire dans les aires d’arrivée.
A cause de son grand succès mais aussi de sa personnalité, Didier Cuche est très populaire en Suisse. En 2009, il a été élu sportif suisse de l’année, en 2011 même Suisse de l’année.


SPLISS (Sports Policy factors Leading to International Sporting Success) est un réseau international de coopération de recherches de sport. Le but de SPLISS est de coordonner et développer des recherches sur les stratégies innovantes et d’un niveau élevé, par la coopération avec des décideurs politiques et des organisations sportives internationales. En suisse, une étude de SPLISS a entre autres examiné la formation des sportifs de haut niveau. Hippolyt Kempf, champion olympique et économiste du sport, a analysé cette étude. A son opinion, l’encouragement du sport de compétition est généralement bon en Suisse. Surtout la détection des jeunes talents fonctionne très bien. Mais Kempf aussi indique quelques points faibles au système suisse. Un de ces points sont les possibilités d’étude pour les sportifs de haut niveau, qui ne sont pas optimales. D’après Kempf, il est aujourd’hui possible de lier sport et études pendant l’école secondaire, mais pendant l’apprentissage ou les études à l’université, il reste encore un grand potentiel en ce qui concerne cela. Un autre point est la situation financière des athlètes d’élite, qui est toujours difficile. Seule une minorité d’entre eux peut dire qu’elle est professionnele. Les autres s’entraînent dans leur temps libre. Kempf recommande de développer le système de l’encouragement du sport de haut niveau et de veiller à ce qu’il soit possible pour les athlètes d’élite de lier sport et études.