mercredi 26 novembre 2014

Voir-écouter - Valérie

Interview collectif dans l'émission " Les maternelles"

Informations générales
"Les maternelles" est une émission journalière sur France 5 diffusée depuis longtemps, qui regroupe présentateurs, experts en matière de puériculture, pédagogie enfantine, psychologie (et bien d'autres), et parents invités. But de ce regroupement est la discussion d'une thématique par jour qui varie du stade de la grossesse à la petite enfance. L'émission choisie a pour thématique la première communication avec le bébé durant ces premiers jours, et les difficultés que cette période représente.

Vidéo:

Conversation sur le thème: Bébé – et s’il suffisait de l’écouter
Emission « Les maternelles », France 5, le 24 juin 2013
Durée de l’extrait : 5 :30
Situation de l'extrait: Exposition, donc premières 5:30min de l'échange.


Participants : Julia Vignali (JV), présentatrice ; Nathalie le Breton (NLB), 2e présentatrice, Delphine (D), invitée, Docteur (Doc), expert invité

JV: Ohlàlà, voilà qu’il pleure encore, il régurgite, il se tortille, il a faim.. et puis après il a plus faim mais qu’est-ce qu’il a, ce bébé ?! Si vous aussi, vous avez l’impression de vous retrouver face à un inconnu, que vous avez pourtant porté pendant neuf mois dans votre ventre, ne vous inquiétez plus ! Vous n’êtes pas les seuls et ce matin nous allons vous – euh – essayer de vous aider à décrypter les réactions de votre nouveau-né. Quels sont ses rythmes et comment les respecter ; et on commence par faire tomber une idée reçue : non, un bébé, c’est pas si simple que ça..
                                                                                                                                                             (Rires)
                                                                                                                                                                            ..et nous allons voir avec vous, Nathalie, et avec Delphine.
                                               (Rires)
NLB : ..Avec Delphine, avec Sébastien, qui s’occupe d’Alice à merveille.. Donc vous êtes les parents d’Alice, qui a cinq semaines – eeeeh – les choses ne sont pas toujours simples, on va rentrer dans le détail. D’abord vous, comment vous vous vous sen-sentez à cinq semaines et on vous remercie d’être là, sur ce plateau. (Rire clair) Comment ça va ?
D: Alors, ça va, hhe, ça va de mieux en mieux jdirais.                       C’est eeuh..
NLB :                     (Oui)                                                                    (D’accord.)
NLB : Y a eu des petits moments de panique ?
D : Oui, oui y en a eu plusieurs, dees.. comme vous avez dit toute à l’heure beaucoup de questions.  
                                                                                                                                                                                            (Oui)
Et alors, y en a-y en aura encore euh énormément hh (inspiration) maaaiis je pense queeee hh c’est surtout ces questions qui mmmh – un, bon – on a tendance à se tourner euuh, beaucoup vers les amis, vers euuh les livres, vers euuh les professionnels aussi ; mais finalement euuh, on se rend compte que on a un peu tous les sons de cloches et que les réponses baah elles sont diverses et variées et que çaa.. ça n’aide pas forcément, en fait.
NLB : Si ooon repart un petit peu en arrière, au moment de votre grossesse, comment vous imaginiez ces premières semaines avec votre bébé ?
D : Alors-e.. Jpense que j’étais complètement euuh.. je jme suis beaucoup préparée à l’accouchement, j’ai lu beaucoup de choses exetera, maiis eeuuh.. finalement pour moi après ça allait rouler, ça allait ête simple, j’ai.. mfin..
NLB : Vous n’vous êtes pas projtée..
D :                                                         Jme suis pas projtée, non pas plus que ça.
NLB :                                                                                    ..sur après..                       sur les premières semaines.
NLB : Euuh vous dîtes aujourd’hui qul’image de la maman parfaite pèse lourd sur vos épaules. Qu’est-ce que vous ressentez ; vous faîtes allusion à quoi ?
D : Jpense quee.. ça c’est vraiment euuh.. quéquchose qui revient euh.. jpense que c’est la société qui veut ça en fait pisqu’aujourd’hui on doit.. on doit ête un bonne mamaaan, et à côté de ça mfin faut comême qu’on assure aussi professionnellement.. euh.. faut qu’on soit une femme active euh qui a une vie sociale exetera eeet aussi eeuh ben une maman un peu sur tous les fronts qui euuhm xse soit par rapport à l’allaitement euh ouuu.. l’image de la femme par - la femme parfaite aussi eeuh..

JV : Ça met la pression, quoi
D : Voilà
JV : Hein – on a toujours l’impression qles autres sont mieux qnous. ‘Fin moi je trouve.
D : Ah mais complètement.
                                                               (Rires)
JV : Vous êtes d’accord ?
D : Voilà.                Eeeet..
JV : Mais c’est pas vrai.
D : .. cette image aussi que tous les autres réussissent beaucoup mieux que nous-mêmes.
JV :                                                                                                                                      ben évidemment
 Ouii, nous on est pas terribles.. Eeuuh, Docteur, un bébé les premiers mois, surtout pour une première naissance c’est super compliqué on est bien d’accord et personne ne nous prévient.. Pourquoi ?
Doc : hhh.. Euh les ..ehem.. les femmes sont un peu vaches entre elles, parcqu’elles se ldisent pas.
JV : Ah est-ce qu c’est pouur..protéger
Doc :                                                     elles elles peuvent
JV :                                                                                                       la copine aussi peut-être
Doc :                                                                                                                                                   elles passent euh elles passent toutes par des moments très difficiles mais elles ne le disent pas. Hh euh..
JV :                                                                                       (Oui)
Doc : Alors ya y a déjà
JV :                                        Mais c’est ptête pas pacquelles sont vaches entre elles c’est pacque peut-être on-on veut pas faire peur – on sdit cqui nous est arrivé à nous-mêmes n’arrivera ptête pas à la voisine..
Doc : Je..je..disais ça euh avec un jugement qui était plus une boutade mais c’est euh..
JV :                                                                                                                                      D’accord, mais vous avez vu comme je suis sur le coup des boutades..
Doc :                                                                    Je.. je…. Rires
JV :                                                                                       Rires
Doc : Jmaperçois qjai ptêtre été maladroit dans mon terme mais..
JV :                                                                                                                      Non non, c’est bien, reconcilions-nous (rire)
Doc :      ..non mais y aya deux choses, y a aussii euh une confrontation avec le bébé imaginaire. Le bébé imaginaire c’est euh, c’est déjà la poupée avec laquelle jouait la ptites fille ouu..
JV :                                                                                                                                                                     (Oui)
Doc : ..même garçon jouait à papa maman, bon et pi après euuh euh bça évolue comme ça avec l’adolescence et pi encore en couple euuh euh on veut un enfant toutdsuite ou que dans quelques années, on en veut un seul, on en veut cinq ou on en veut pas du tout euuh
JV :                                                                                                                                      (Oui)
Doc :.. y compris ceux qui n’en veulent pas on des bébés imaginaires dans la tête eeet pi alors arrivé la grossesse et là le bébé im-imaginaire est en train de se faire.. il faut que ça soit un garçon, une fille euh, qui soit comme ci, comme ça hhh euh je frai comme ma mère ou surtout pas comme elle e-euh et s’il était pas normal, eu bon hh.. et on imagine souvent un enfant qui va, qu’on va vous tendre qui est tout beau, qui fait des sourires, qui euh.. le bébé imaginaire il mange à la bonne heure, il –h- il vous régurgite pas dessus, il vous fait pas pipi dessus, il pleure au bon moment, ‘fin voilà
Séb : ..et il regarde des (..)
Doc :.. eeuh c’est, c’est souvent un ptit peu comme ça quoi et-et donc euh et arrive le bébé réel qui n’a strictement rien à voir, qui justement lui fait tout ce qui.. eet.. t- tout un peu à l’envers hhh et là c’est très perturbant, pacequee eeuhm beaucoup de femmes en général ont un moment d’décéption..
JV :                        Mmh..
Doc : hhh euh.. paceque..euh euh.. et pi tout le monde
JV :                                                                                       Des déceptions vis-à-vis du bébé ou vis-à-vis d’elles-mêmes ?
Doc : Vis-à vis de l’évènement, paceque c’est quelque chose d’absolument fabuleux et pi ensuite dans la société euh une maman qui vient d’avoir un bébé est forcément hyper heureuse alors tout le monde vient euh à 15 dans la chambre et puis on sable-le-champagne alors que la maman est complètement crevée euh hhh
                                                               (Rires)
Doc : euuh et puis euuh ce bébé il est trimbalé de bras à bras et l’soir elle se, la maman sretrouve avec un bébé qui braille qui n’en peut plus hh euh et-et donc euh.. un moment, et souvent c’est vers le troisième jour hein, ou à c’moment-là elle se dit mais pourquoi jme suis engagée dans une galère pareille..


(…)


Analyses grammaticales/linguistiques

1. Ce qui était difficile ou nouveau pour moi était de vraiment écouter, et ne pas transcrire automatiquement ce que j'entendais en mots grammaticalement justes. Au fur et à mesure que la transcription avançait, la tâche est devenue plus facile, et je remarquais lentement des différences dans la manière de parler des gens. Cet extrait relatant un échange en groupe, ce qui m'a interessée aussi étaient les chevauchements des participants. Comment les mettre en valeur dans un texte écrit qui, normalement, est chronologiquement bien ordonnée et où personne ne s'interrompt?!
2. L'habitude de manger des syllabes est frappante, mais liée à la personne parlante - le docteur et Delphine, par exemple, le font plus que les deux présentatrices. La même observation est à faire pour les sons indécis de 'euuh'. Serait-ce un indice pour une habitude de parler devant des caméras? Un indice pour une provenance différente en France et donc une variation linguistique?


Voir - écouter Jana (version révisée)

















Transcripiton

I: Intervieweur
Z: Jason Zwygart


I: La Suisse va donc réintroduire des contingents pour les étrangers qui souhaitent travailler sur son territoire, l’acceptation hier de l’initiative de l'UDC contre l’immigration de masse met un terme de facto à la libre circulation des personnes entre la confédération et l’union européenne l'UE avec qui le conseil fédéral va devoir maintenant négocier (…) qui ont permis à la Suisse, selon la plupart des observateurs de connaître la prospérité (…) 
Aujourd'hui on parle de ce vote historique, avec vous ce matin, Jason Zwygart. Bonjour.

Z : Salut

I : Vous êtes membre du comité central de l’UDC

Z : Ouais, le parti des winners. Tout le monde était contre nous, tout le monde, la droite, le centre, la gauche, le conseil fédéral, la majorité du parlement, les syndicats, le patronat, les médias, les instituts, la plupart des intellectuels, on a niqué tout le monde on est des kings

I : Alors on rappelle que l’initiative a été acceptée par la majorité du peuple, cinquante virgule trente-quatre pour cent et par celle des cantons, quatorze et demi, contre huit et demi avec un taux d’participation particulièrement élevé eh cinquante-six virgule cinq pour cent.

Z : On est des kings j’te dis.

I : Voilà... alors, euh, qu’est-ce que ce vote va changer ?

Z : Oh pas grand chose, pas grand chose comme les deux dernières initiatives qu’on a gagné là sur les minarets et puis sur l’expulsion des criminels étrangers.

I : Oui c’est vrai que ces votes en deux mille neuf et deux mille dix eh, n’ont pas changé grand chose dans la vie des habitants du pays mais là quand même vous avez thématisé sur une problématique qui touche les gens de manière assez concrète fin l’immigration, les frontaliers, la libre circulation ; tout ça c’est (aspiration) c’est perçu comme un problème pour pas mal de citoyens.

Z : Ouais, certains cantons comme Genève, Vaud,  Zurich, Bâle-Ville ou bien le Tessin, mais bon, à part le Tessin ce sont tous des cantons qui ont voté non sans doute parce que leurs habitants ils savent que sans étrangers ils auraient moins de pognon puis le pognon ils aiment bien ça (…)  mais de toute façon y aura pas moins d’étrangers eh c’est pas ça qui est prévu.

I : Ah bon y aura pas plus de logements disponibles et plus de place dans les trains?

Z : Ah oui y aura peut-être un peu moins de monde dans les trains en première classe puis y aura peut-être un peu plus d’apparts à louer ou bien à vendre dans la catégorie de 5 pièces, 7 pièces avec vue sur le lac. Mais pour le reste ça va rien changer. Le texte est hyper flou ah c’est pas son but de résoudre des problèmes.

I : Ah c’est quoi son but ?

Z : Ah son but, c’est que le conseil fédéral doive aller lécher des culs à Bruxelles. C’est que les autres partis soient humiliés et puis c’est que nos autorités passent pour des clowns aah au près de la presse internationale et ça, ce but, il est atteint et c’est trop beau. Et maintenant le parlement va devoir perdre du temps pour mettre l’initiative en application à travers de nouveaux textes qui vont permettre le maintien du statut quo et ça, le parlement, le fait qu’ils doivent perdre du temps… je déteste le parlement je déteste le parlement. 

I : Mais pourquoi vous avez lancé cette initiative ?

Z : Ah ba, pour faire plaisir à Christoph, pour resserrer nos liens avec les autres parties d’extrême droite européen et puis pour montrer qu’il suffit d’avoir un pognon et puis une bonne idée pour faire croire aux gens qu’on peut résoudre les problèmes qu’ils ont pas. Quand on veut foutre la merde on y arrive et ça a marché chaque fois les minarets, l’expulsion des criminels étrangers, l’immigration massive. C’est ça notre truc, faire chier les autres parties, c’est notre méthode conne et ça cartonne à l’Europe changée et puis tu verras bien dans quelques années ça fait dans quoi dans deux ans les prochaines sélections fédérales dans une année et demie ah bas tu vas voir... 

I : Très bien Jason Zwygart, je rappelle que vous êtes membre du comité central de l’UDC j’vous remercie pour cette réaction à ce vote historique. Bonne journée.

Z : Salut

Synthèse et typologie

C’est une interview de l’émission 120 secondes de la radio Couleur 3, publié en Youtube le 10.02.2014.  Il s’agit d’un interview fictive entre l’animateur de radio et un personnage fictif du parti UDC qui discutent l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse du 09.02.2014. 120 secondes est une émission humoristique animée par Vincent Kucholl et Vincent Veillon, et qui traite de sujets actuels, souvent politiques.
C’est un interview humoristique ou même satirique qui critique les buts politiques de l’UDC et s’en moque.

Analyse

Le personnage Jason Zwygart utilise un vocabulaire atypique pour un politicien. Il utilise des registres populaires (« hyper »), vulgaires (« niquer », « foutre ») et des anglicismes (« kings », « winner »), ce qui fait partie de la satire. De plus, il produit des phrases qui semblent être spontanées avec des hésitations, des répétitions et ne respecte pas la syntaxe. Comme c'est un interview fictive c'est probable que les phrases ne sont pas spontanées mais il les fait sembler ainsi pour créer une atmosphère authentique. 
L’intervieweur par contre parle français standard avec une syntaxe plus complexe. C'est probablement un texte écrit qui est oralisé. Il fait des phrases très longues sans pauses et sans intonation qui indiquerait des signes de ponctuation. Le premier tour de parole de l’intervieweur (« La Suisse va donc réintroduire […] Bonjour ») est traité comme une phrase bien qu'à l'écrit il constituerait des plusieurs phrases.


Interprétation


Jason Zwygart se fait remarquer surtout par des cris vainquers (« on est des kings », « on est des winners ») et non pas par des arguments. De plus, il avoue que l’initiative ne change rien en Suisse et voulait seulement polariser. Cette satire présente l’UDC comme un parti inculte sans arguments politiques pertinents.

Chapitres 33-36, Filiz

La langue étrangère
En quelques semaines, les jumeaux apprennent à parler la langue étrangère couramment et l’officier leur offre un harmonica et une clé de sa chambre. Après, les jumeaux vont souvent dans la chambre pour faire leurs devoirs, manger des biscuits et du chocolat, fumer des cigarettes et écouter de la musique avec le gramophone de l’officier et parfois ils s’endorment sur le large lit. Une fois les deux se sont endormis sur le lit de l’officier, mais ils se réveillent quand l’officier rentre et demandent s’ils doivent aller. L’officier veut qu’ils restent et donc les trois se partagent le lit. Le matin les jumeaux vont quitter le lit parce qu’ils ont besoin d’uriner, mais l’officier ne les laisse pas et il les fait uriner sur son visage.

L’ami de l’officier
 Parfois, l’officier rentre avec un ami avec lequel il passe la soirée et qui reste aussi pendant la nuit. Un soir quand l’officier rentre avec son ami, les jumeaux sont aussi là. Son ami ne les aime pas beaucoup et il se fâche quand l’officier lui dit qu’ils les comprennent. Ils commencent à se disputer et parler d’un autre homme que l’officier avait apparemment aimé. L’officier parle aussi de la mort et de se tuer, mais il ne le fait pas.

Ces chapitres sont importants parce que les jumeaux apprennent la langue étrangère et à partir de maintenant ils ne sont plus obligés aux traductions de l’ordonnance. En plus, ils reçoivent l’harmonica qui va être utile aux jumeaux. En outre, ils sont confrontés avec la sexualité de l’officier et la jalousie de son ami.

Notre premier spectacle
Un soir, les jumeaux vont dans une buvette et chantent des chansons de la guerre et jouent de l’harmonica. Presque tout le monde aime le spectacle, mais un homme devient furieux et quitte la buvette. Puis les autres commencent à discuter de la guerre, des conséquences qu’il y a si on peut revenir de la frontière et les conséquences pour les femmes qui doivent s’occuper de tout dans la ville.

Le développement de nos spectacles
Les jumeaux apprennent à jongler, ils inventent des tours de prestidigitation et ils s’entraînent à l’acrobatie. Ils se déguisent en clowns et vont sur la place du marché, où il y a beaucoup de monde, pour présenter leur spectacle. Le soir, ils vont dans des bistrots sans déguisement. Là, ils gagnent facilement de l’argent puisque les gens ont bu beaucoup. Aussi les jumeaux s’habituent à l’alcool comme on leur l’offre parfois et fument des cigarettes qu’ils reçoivent.


Ces chapitres sont importants parce que les jumeaux sont confrontés avec les conséquences de la guerre pour les hommes et aussi pour les femmes. Et ils gagnent leur propre argent et commencent à boire et fumer. Ils ne sont plus des enfants mais deviennent des adultes.

Traduction Filiz

Une histoire de contrebandier

L’écrivain suisse Rodolphe Töpffer raconte dans une de ses nouvelles, qu’il avait fait comme jeune homme une excursion aux montagnes près de la frontière française, dans une région où il y avait des contrebandiers. Tout le monde sait que les contrebandiers sont des gens dangereux et que c’est mieux éviter leur chemin. Töpffer était en grande peine et se demandait ce qu’il devrait faire s’il rencontrait des contrebandiers. On lui avait raconté de la vallée qu’il parcourait, une histoire bizarre et on avait même prétendu que l’anecdote serait vraie.
Dix-huit contrebandiers voulaient apporter des sacs pleins de poudre à la France et espéraient gagner beaucoup d’argent comme ça. Ils suivaient un chemin esseulé et montaient prudemment en haut pour atteindre le col. Quand ils avaient presque1 atteint le col, le dernier homme s’arrêta2 tout à coup. Il s’étonnait pourquoi son sac devenait de plus en plus facile. C’est pourquoi il a voulu regarder s’il perdait un peu de sa charge. Il a vu que son sac avait un trou et qu’une longue trace de poudre montrait le chemin qu’ils avaient pris. Ils se sont assis sur leurs sacs, ont lessivé leurs fronts et ont bu de l’eau-de-vie ensemble. 3

Explications de grammaire

              1.     Les adverbes de mesure sont placés devant le participe passé

              2.     Une action nouvelle qui interrompt une action courante demande le passé simple

              3.     Actions qui se succèdent dans le passé demandent le passé composé

Personnage principal

Rodolphe Töpffer est né en 1799 à Genève et mort en 1846 dans la même ville. Il était un pédagogue, écrivain, politicien et auteur de bande dessinée suisse (il est considéré comme le créateur de la bande dessinée). En tant qu’écrivain Töpffer était influencé par Molière, Racine, Virgile, Tacite et Jean-Jacques Rousseau.