Interview avec Amanda Jennings
Les études
J’ai fait une
interview sur le sujet « les études » avec Amanda Jennings, une
adolescente de 21 ans qui vient de Neuchâtel. Amanda fait des
études de français et d’allemand à l’université de Bâle et elle se trouve actuellement
dans le 2ième semestre. Comme elle est aussi une étudiante, j’ai
choisi de faire un reportage avec elle puisqu’elle comprendrait le mieux la vie
des étudiants.
Amanda et moi,
nous avons pris rendez-vous à la cantine du séminaire de Français après les
leçons. Aussi avec nous Lukas Weber, le copain d’Amanda. Il s’est mis à
distance et nous à écouté attentivement pendant toute l’interview. D’abord j’ai
commencé mon interview avec une question sur la décision de faire des études.
Je voulais savoir pour quoi elle étudiait au lieu de faire un apprentissage. Amanda
a répondu que, pour l’objectif qu’elle avait, un apprentissage ne serait pas le
chemin raisonnable. Puisque, étudier une langue exige des études à l’université,
faire un apprentissage ne serait pas adéquat dans ce cas-là. Elle n’étudiait
pas pour devenir professeur, comme la plupart de ses camarades, mais plutôt
pour exercer un métier qui allait dans la direction de la traduction ou
interprétation. Quand j’ai voulu savoir selon quels critères elle avait choisi
ses études, elle a dit d’une voix plus forte qu’elle aimait les langues et
a ajouté : « on essaie d’étudier ce qu’on aime.» Car, pour elle c’étaient
ses « passions », les langues, qui avaient joué un rôle décisif par rapport
au choix de ses études. Ensuite, j’ai demandé à mon partenaire d’interview ce
qu’elle attendait de ses études. Initialement, elle a hésite et s’est mis à
raisonner, admettant la difficulté de cette question. Mais la réponse qu’elle a
donnée de suite était bien réfléchie et même un peut philosophique. Amanda a
décrit le temps des études comme un « chemin » ou une
« aventure » et a inclus à sa réponse que pour elle, le but serait
arriver à parler l’allemand parfaitement un jour. Amanda, qui a déménagé à
Bâle, se trouve encore face aux différences dans son quotidien et essaie de
s’adapter à sa nouvelle vie baloise. Pour elle, s’habituer à Bâle n’était pas
facile. Ayant vécu toute sa vie en Neuchâtel qui est plus petite que Bâle, s’y intégrer
est un procès continuant.
Amanda a dit
que le temps des études était pour elle aussi une opportunité d’être
indépendante et apprendre à vivre seule. Une autre question que je lui ai
demandée était concernant sa vie quotidienne. Comment organise-t-on sa vie avec
les études ? L’étudiante a répondu que l’organisation de son quotidien ne
contenait pas uniquement de rendre les travaux à temps ou faire des devoirs
constamment, mais elle avait aussi des nouvelles tâches comme par exemple, payer
les factures, faire les achats et le ménage. Dès qu’elle vit avec son copain,
ils n’ont plus leurs parents à côté d’eux qui se chargent de ces besognes.
Les études qui
représentent souvent une étape très importante dans les vies de jeunes, ont
également changé la vie d’Amanda, spirituellement comme intellectuellement,
quand j’ai voulu savoir si elle a aperçu des changements. En outre, elle a
admis que déjà s’exprimer en allemand figurait une difficulté pour elle, car
selon Amanda chaque langue avait ses propres manières d’expressivités. De sorte
que, on ne transmettait pas les mêmes émotions en allemand qu’en français. Une
autre difficulté pour la Romande est le suisse-allemand, qui évidemment se
diffère beaucoup de l’allemand standard qu’elle apprend à l’université. Amanda
entend assez bien le dialecte, mais elle ne peut pas le parler encore. Elle a
ajouté en plus qu’il fallait parfois dépasser ses limites pour pouvoir se
développer. Ella a dit sur soi-même qu’elle avait quelquefois la tendance
d’être timide et dans ces cas-là l’université était un lieu idéal pour faire
des nouveaux amis. Comme ça elle avait la possibilité de surmonter sa timidité.
Pour conclure,
il me reste de dire que la conversation avec Amanda m’a plu beaucoup en termes
de la langue et du contenu. C’était intéressant de savoir ce qu’elle pensait
sur la vie estudiantine, car c’est une affaire qui me concerne aussi. Je peux
certainement dire que je m’identifie avec ses réponses et je partage son point
de vue. Aller à l’université est pour moi, comme elle a dit, ‘un chemin’
aventureux qui me donne l’opportunité de développer et approfondir mon savoir.
Et je veux également mentionner ici l’enrichissement spirituel. Puisque, faire
des études ne consiste pas seulement en métriser une matière ou une science, c’est
en effet une bonne occasion pour se préparer à la vie adulte.
Dans ce qui
suit, je vais me concentrer sur la langue afin de décrire les caractéristiques
les plus frappantes de notre conversation. D’abord il ne faut pas oublier qu’Amanda
parle le suisse-romand, comme elle vient de Neuchâtel. Cela veut dire que son
français diffère forcément du français de la France par l’accent. Je ne peux
pas dire que j’ai concrètement aperçu des différences dans son vocabulaire, en
fait rien ne me paraissais étonnant. Amanda a utilisé un langage très clair et
compréhensible, sans employer d'expressions argotiques. On pourrait dire que
son vocabulaire appartient à un usage quotidien et fréquent : sa façon de s’exprimer
ne fait pas partie d’un registre spécial ou curieux.
Comme il s’est
agi d’un reportage spontané, Amanda n’a pas eu de temps pour se préparer à l’interview.
Alors elle a répondu à mes questions d’une manière improvisée, cause de marque naturelle d’hésitation comme «euh» ou «bah». Ces particules
de la langue montrent l’acte de réfléchir ce qui n’est pas évitable. En outre,
il y avait quelques formules et mots qui apparaissaient régulièrement dans la parole de ma
collègue comme : «Je dirais que», «disons que», ou l’adverbe «forcément». L’emploie d’une
forme conditionnelle peut souvent signifier la supposition ou l’improbabilité
de ce que le locuteur veut exprimer. Cela montre aussi qu'une chose n’est pas
encore figée ou, qu'on a une opinion. Dans
le cas présent, cette combinaison hypothétique est plutôt une manière de commencer
la phrase et pas nécessairement la preuve d’une incertitude.
Pour ce qui concerne
l’usage constant de l’adverbe «forcément», on pourrait dire qu’il n’est pas
toujours utilisé à cause de sa fonction sémantique, mais quasiment dans un sens
explétif. Car quand un mot est fréquemment appliqué, il peut perdre sa valeur
originelle et devenir ainsi insignifiant dans la phrase.