dimanche 19 octobre 2014

Chapitres 17 à 20 Laila Rentzel

Renforcement de l’écrit et de l’oral

Livre: Le Grand Cahier, Agota Kristof

Pourquoi ces chapitres sont-ils importants?

Les chapitres sont importants parce qu’ils montrent de divers façons la misère de cette époque : La cruauté forcée de Grand-Mère, le désespoir et en même temps la curiosité des jumeaux, l’épuisement des soldats, la détresse, la famine, la tristesse infinie, la perte des racines, deuil et la folie déjà dans la tête des enfants. En plus ces chapitres sont importantes parce qu’ils montrent la vie social pendant la guerre. Agota Kristof prend la parole avec Le Grand Cahier, un récit dont l’action se déroule dans un pays en guerre: Peu importent les précisions géographiques ou temporelles : ce qui compte c’est la cruauté de la guerre.

Résumé des chapitres 17 à 20 :

Titre du chapitre 17 : LE DESERTEUR
Les jumeaux trouvent dans la forêt un soldat, sans uniforme. Il s'enfuit de la guerre mondiale, se cachait et ne voulait plus combattre ses ennemies. On sent une perte de motivation et une tonalité très sombre. La misère est soulignée par la faim et des larmes du soldat. Finalement les deux garçons apportent au soldat de la nourriture et une couverture, parce qu’il en avait absolument besoin, comme le disaient les jumeaux. Le dernier mot résume très bien le chapitre 17 : « épuisement ». Le soldat donnait des signes de cassement et de manque de force, parce que le travail dans la guerre l' a physiquement et psychologiquement usé.

Titre du chapitre 18 : EXERCICE DE JEÛNE
Les garçons commencent un exercice pour supporter la faim énorme dont ils souffrent tant. Pour cela ils ne mangent pas et ne boivent que de l’eau. Leur Grand-Mère profite de la situation, cuit un poulet et le mange toute seul en mettant les garçons en appétit. Dans ce chapitre le côté méchante, égoïste, avare et sévère de la Grand-Mère apparaisse et renforce l'idée d'une misère sociale dominante à cette époque. Les jumeaux ont mal au ventre et ne peuvent pas dormir.
Le lendemain ils se réjouissent du petit déjeuner, mais ce-luie est enfermé par la grand-mère et ils ne reçoivent presque rien à manger. De nouveau l’attitude cruelle, rude et sans cœur se présente. La vie des jumeaux est dure et ils n’ont pas d’autre choix que d’accepter les circonstances aggravantes, c'est dans ce but ils apprennent seuls les lois de la vie. Au final Grand- Mère dit que c’est mauvais pour leur santé de faire tels exercices. La santé et le bien-être sont loin de la vie quotidienne, des garçons est bien traduit pas le constat suivant : « Elle nous fait une soupe aux légumes avec le reste du marché, comme d’habitude. » Les mots « comme d’habitude » relèvent la répétition et ennui de repas maigres.

Titre du chapitre 19 : LA TOMBE DE GRAND-PERE
Grand-Mère part pour visiter la tombe de son mari. Les jumeaux ne sont pas informés, mais dans le caché ils observent la situation. Avec des injures comme « fumier, cochon, salopard » la vielle dame entretien la tombe. A la maison les garçons posent des questions par rapport à leur Grand-Père, mais Grand-Mère ne répond que avec des phrases courtes, avec de mensonges et se fâche vite. En parlant de l’empoissonnement de Grand-Père, elle répond de nouveau avec des injures et nie ce que les gens racontent.


Titre du chapitre 20 : EXERCICE DE CRUAUTE
Les garçons commencent encore une fois un exercice pour mieux supporter la cruauté. Pour cette raison ils coupent la tête d’un poulet, sans la permission de Grand-Mère, qui s'est mise toute de suite en rage. Ensuite les jumeaux commencent à tuer des poisson, des lapins, des canards et entre autres des animaux qu’ils ne serait normalement pas nécessaire la tuer. D’une manière extrêmement brutale, ils noient des souris et torturent le chat. Ils le font pour s’habituer à telles situations. Dans ce chapitre Grand-Mère montre des émotions, elle pleure. Ce sont des larmes de désespoir.


1.) Une explication stylistique sur le texte et le savoir-faire de l’écriture chez Agota Kristof   
Jeu phonétique sur le « j » dans le chapitre « Le déserteur »
Au moment où les jumeaux rencontrent le jeune soldat apparaît dans l’œuvre un jeu phonétique sur la semi-consonne « j ». Le soldat parle d’une façon égocentrique, comme s'il était seul dans la misère. L’écrivain met toute l’attention du lecteur au soldat en utilisant souvent des pronoms personnels, le « je ». De l’autre part on remarque que le français du soldat n’est pas élaboré, ceci peut-être un indice, que le soldat est un étranger et que le français ne pas sa langue maternelle. Au sens figuré le « j » exprime et renforce l’épuisement du soldate, la fréquente utilisation du « je » accélère le rythme pour montrer que le soldat et en fuit et qu’il ne lui reste pas beaucoup de temps à vivre.

2.) Une interprétation du chapitre «Exercice de cruauté»
Quelle signification affiche la phrase suivante de Grand-Mère : « Il faut savoir tuer quand c’est nécessaire. »
Ce qui semble transmettre une tonalité poétique et savante est en réalité la cruauté par excellence. L’humour noir prend une position centrale de l’œuvre et crée un univers très cru et pervers. Cette expression de Grand-Mère donne au lecteur un indice et fait allusion que c’est elle qui a assassiné son mari. De nouveau le caractère incroyablement dur de Grand-Mère apparaît dans cette expression qu’elle ne faut jamais confronter aux enfants. Mais c’est exactement cela que Grand-Mère fait tous les jours. Dans l’énoncé le mots le plus frappant est « nécessaire » cela qui traduit le fait qu'il y a vraiment eu .....XXXXX ???? . Cette nécessité ouvre l' interprétation : elle l'a tué pour des raisons financières, sociales, d’amour, guerrières, de jalousie, n’importe quoi. La deuxième partie frappante de l’expression c’est « Il faut savoir tuer ». Le verbe falloir est fortement lié à un devoir ou une obligation. Donc Grand-Mère apprend et développe aux enfants un comportement incorrect et complètement au-delà de l’imaginable. 



Traduction Laila Rentzel


Renforcement de l’écrit et de l’oral 

TRADUCTION

Veilchenfeld
La mère a dit au père : « Si au moins il avait déménagé dans une maison avec un jardin plus grand, à la bordure de la ville il y en a encore. Au-dessus de la Birkengasse, il y en a une libre. Là, il pourrait se bouger sans qu’on le voie. Par contre, là où il habite maintenant… Ce sont toujours les mêmes six ou sept pas qu’il peut faire. Il tourne toujours autour de lui même et lentement il devient fou. »
Le père qui connait de ses visites notre philosophe lui demandait : « Et comment il aurait dû savoir qu’il ne pouvait pas quitter son jardin s'il voulait bouger?» «Oui», disait la mère, «pour un philosophe il s’est transformé beaucoup. Malheureusement il va vraiment mal. »   
Quand Monsieur Veilchenfeld allait en ville pour acheter du pain, il tirait son chapeau sur le visage  pour qu’il ne soit au moins pas reconnu de loin. Et chaque fois quand il entrait dans un magasin et que celui-ci n’était pas vide, il se mettant dans un coin et cédait son tour aux autres, même à nous.
Ce matin quand il nous a vus dans la rue, il nous a salué, mais a dit de ne dire à personne que nous l’avions vu. Moins on parlant de lui, mieux c’était.
Ou, qu'il n'était qu'une apparition, qu' il disparaîtrait bientôt ou, simplement, que nous devions l'oublier.


GRAMMAIRE

1.) Bedingungssätze : si + il + avait - déménagé dans une autre maison il aurait pu vivre à la bordure de la ville.
Le conditionnel annonce une action ou une situation sous une certaine condition. Cette phrase commence par la conjonction « si ».  Il y a trois types de conditionnel :
I) Le conditionnel réel - S'il ne pleut pas on joue au foot.
II) Le conditionnel irréel dans le présent - Si j'étais encore jeune, je ferais le tour du monde.
Et finalement III) Le conditionnel irréel dans le passé - Si j'avais eu l'argent, j'aurais payé l'amende. Dans l’exemple du texte il s’agit du troisième scénario.
 
2.) « pour que » déclenche un subjonctif : pour qu’il ne soit pas reconnu de loin
Le subjonctif du verbe être est irrégulier – je sois, tu sois, il soit, nous soyons, vous soyez, ils soient.

3.) « Moins on parle de lui, mieux c’est. » « Mieux c’est », est une expression fixe qui est tourné à l’envers, le verbe se trouve alors à la fin de l’énoncé, comme dans la langue allemande. (« Je weniger man von ihm spricht, desto besser ist es. »)


THEME PRINCIPAL

Veilchenfeld, c’est le nom d’un professeur de philosophie juif qui est condamné à l’exil pendant la Deuxième Guerre mondiale de laquelle il est empreint psychiquement. Il montre un comportement très effacé, se sent isolé et malheureux. Quand il sort de son petit appartement pour se promener dans la ville, il préfère ne pas être vu par d’autres personnes. Il essaie d’éviter tous les contacts.