mercredi 10 décembre 2014

Rencontrer, Andrea



Le Valais vu par un Valaisan

Le Valais, canton du sud de la Suisse, se caractérise par une grande diversité. Il compte environ 330'000 habitants et sa capitale est Sion. Ce canton présente, entre autres, la particularité d'être  bilingue:  le français et l’allemand y sont toutes deux langues officielles. Mais comment savoir ce qui le caractérise le mieux et en quoi il se démarque des autres cantons, si ce n'est de la bouche même d'un Valaisan ? Ce sera, en l'occurence Alex Capus ou Fabian Lenggenhager, mon cousin.



D'emblée je lui demande pourquoi il aime vivre en Valais. Sans hésiter il répond que c'est la grande diversité qu'il y trouve, naturelle et météorologique, qui l'y retient. Deux caractéristiques qui lui plaisent? « J’aime beaucoup le beau temps qu’on a ici parce qu’en été, il fait assez chaud et en hiver, il y a beaucoup de neige. Cette alternance me plaît ».

Passons à la gastronomie., Il y a quelques plats très typiques du Valais, comme par exemple la raclette et la fondue. « Ce qui doit absolument pas manquer, c’est un beau vin », souligne-t-il. Une image emblématique ? Les vignes font partie du  paysage valaisan. . Grâce au climat favorable, il y a en plus beaucoup de fruits qui y prospèrent, comme par exemple les abricots. Selon mon interviewé, « nos abricots sont les meilleurs et ils sont appréciés dans tout le pays ». Aux vignes il faut ajouter
les rochers et les montagnes pour achever le paysage valaisan. Si en hiver, les montagnes invitent les gens à faire du trekking, en hiver elles offrent énormément de pistes de ski. « Le tourisme est un élément très important de l’économie de notre canton ». La plupart des Valaisans en sont conscients.  Pendant toute l’année, il y a beaucoup de touristes, soit des Suisses d'autres régions, soit des étrangers, qui passent leurs vacances en Valais. Il y a quelques attractions touristiques qui attirent des gens de partout : le  Cervin, montagne très connue surtout pour sa forme de pyramide, le glacier d’Aletsch ou bien encore la Grande-Dixence, un immense barrage.

Valais à voir, à manger, à parcourir, à vivre ! Mais la langue dans tout ça ? Est-ce qu'on  peut parler d’un bilinguisme répandu, ou bien les frontières langagières se font-elles sentir ?. « Il y a beaucoup de gens qui sont bilingues. Moi, je peux dire que mon entourage social l'est. J’ai beaucoup de copains germanophones, mais aussi francophones ». Mais pour mon cousin,  le « Röstigraben » n'a pas disparu, puisque les Haut-Valaisans aiment à se moquer des valaisans romands et vice-versa.


Analyse
Il est intéressant de se rendre compte des traces de l’oralité de l’interview. Une de ces traces est par exemple la présence de la négation incomplète, c’est-à-dire que mon interviewé n’a pas fait de négation complète composée de ne…pas, mais qu’il n’a utilisé que le pas, ce qui est l’habitude dans le discours oral.
En plus, il n’a pas fait de phrases stylistiquement complexes avec de subordonnées. Mon interviewé a plutôt fait de la parataxe, il a donc juxtaposé des phrases simples.
Un mot récurrent à l’oral que mon cousin a utilisé fréquemment est donc. Ce mot lui permet d’expliquer ses réponses d’une manière plus détaillée ou bien d’ajouter encore un élément en plus de ce qu’il a déjà dit.
Cependant, l’interviewé a quand même essayé de garder un certain niveau de la langue standard, c’est-à-dire qu’il ne s’est pas servi excessivement d’abréviations, ni d’expressions appartenant à un registre populaire.