Le Valais vu par un Valaisan
Le Valais,
canton du sud de la Suisse, se caractérise par une grande diversité. Il compte environ
330'000 habitants et sa capitale est Sion. Ce canton présente, entre autres, la
particularité d'être bilingue: le français et l’allemand y sont toutes deux langues
officielles. Mais comment savoir ce qui le caractérise le mieux et en quoi il
se démarque des autres cantons, si ce n'est de la bouche même d'un Valaisan ?
Ce sera, en l'occurence Alex Capus ou Fabian Lenggenhager, mon cousin.
D'emblée
je lui demande pourquoi il aime vivre en Valais. Sans hésiter il répond que
c'est la grande diversité qu'il y trouve, naturelle et météorologique, qui l'y
retient. Deux caractéristiques qui lui plaisent? « J’aime beaucoup
le beau temps qu’on a ici parce qu’en été, il fait assez chaud et en hiver, il
y a beaucoup de neige. Cette alternance me plaît ».
Passons à
la gastronomie., Il y a quelques plats très typiques du Valais, comme par
exemple la raclette et la fondue. « Ce qui doit absolument pas manquer,
c’est un beau vin », souligne-t-il. Une image emblématique ? Les
vignes font partie du paysage valaisan. .
Grâce au climat favorable, il y a en plus beaucoup de fruits qui y prospèrent,
comme par exemple les abricots. Selon mon interviewé, « nos abricots sont
les meilleurs et ils sont appréciés dans tout le pays ». Aux vignes il
faut ajouter
les
rochers et les montagnes pour achever le paysage valaisan. Si en hiver, les montagnes
invitent les gens à faire du trekking, en hiver elles offrent énormément de
pistes de ski. « Le tourisme est un élément très important de l’économie
de notre canton ». La plupart des Valaisans en sont conscients. Pendant toute l’année, il y a beaucoup de
touristes, soit des Suisses d'autres régions, soit des étrangers, qui passent
leurs vacances en Valais. Il y a quelques attractions touristiques qui attirent
des gens de partout : le Cervin,
montagne très connue surtout pour sa forme de pyramide, le glacier d’Aletsch ou
bien encore la Grande-Dixence, un immense barrage.
Valais à voir, à manger, à
parcourir, à vivre ! Mais la langue dans tout ça ? Est-ce qu'on peut parler d’un bilinguisme répandu, ou bien les
frontières langagières se font-elles sentir ?. « Il y a beaucoup de
gens qui sont bilingues. Moi, je peux dire que mon entourage social l'est. J’ai
beaucoup de copains germanophones, mais aussi francophones ». Mais pour
mon cousin, le « Röstigraben »
n'a pas disparu, puisque les Haut-Valaisans aiment à se moquer des valaisans
romands et vice-versa.
Analyse
Il est
intéressant de se rendre compte des traces de l’oralité de l’interview. Une de
ces traces est par exemple la présence de la négation incomplète, c’est-à-dire
que mon interviewé n’a pas fait de négation complète composée de ne…pas, mais qu’il n’a utilisé que le pas, ce qui est l’habitude dans le
discours oral.
En plus,
il n’a pas fait de phrases stylistiquement complexes avec de subordonnées. Mon
interviewé a plutôt fait de la parataxe, il a donc juxtaposé des phrases
simples.
Un mot
récurrent à l’oral que mon cousin a utilisé fréquemment est donc. Ce mot lui permet d’expliquer ses
réponses d’une manière plus détaillée ou bien d’ajouter encore un élément en
plus de ce qu’il a déjà dit.
Cependant, l’interviewé a quand même essayé de garder un certain niveau de
la langue standard, c’est-à-dire qu’il ne s’est pas servi excessivement
d’abréviations, ni d’expressions appartenant à un registre populaire.