jeudi 27 novembre 2014

Le grand cahier, chapitre 25-28, Lukas Weber


Chapitre 25 – Le Vol
Dans ce chapitre, les deux Jumeaux nous racontent l’histoire d’un vol. Tout d’abord, les Jumeaux nous disent que l’histoire se passe en hiver, et qu’on ne trouve plus de bois nulle part. Ils grimpent sur les arbres pour en couper des branches qui tombent par terre. Avec le bois ramassé des arbres, les jumeaux rentrent à la maison. En arrivant, ils voient que la maison dans laquelle Bec-de-lièvre habite avec sa mère a l’air morte. Ils entrent alors dans la maison pour vérifier si tout va bien. Bec-de-Lièvre et sa mère sont encore en vie. L’hiver ne leur a pas encore ôté la vie. Les Jumeaux préparent à manger pour la mère et Bec-de-Lièvre. À la fin de ce chapitre nous apprenons que M. le curé a violé l’intégrité sexuelle de Bec-de-Lièvre.

Le vol est-il justifiable? Est-il en quelque sorte nécessaire pour survivre ? Ce sont des questions que je me suis posées après avoir lu ce chapitre. Je ne crois pas qu’il y ait une réponse universelle aux questions posées ci-dessus. Mais, chacun a le droit de penser ce qu’il veut de ce chapitre et aussi du livre. Personnellement, je trouve que le vol est parfois nécessaire pour protéger des vies en danger. Et ce qui est intéressant dans ce chapitre, c’est que les Jumeaux achètent toujours quelque chose, et en même temps ils « volent » autre chose. C’est une sorte de récompense. Ils essaient toujours d’équilibrer leurs actions en pensant à ceux qui ont besoin d’aide. En quelque sorte, ils sont les seules personnes qui cherchent à équilibrer le mal que l’homme fait. Peut-être l’hiver est-il une allégorie pour le froid qui est entré dans le cœur de l’être humain. Chacun ne pense qu’à lui-même, sauf les Jumeaux. Comme la Bible l’a déjà dit il y a longtemps. Il faut aimer son prochain comme soi-même. C’est un exercice difficile, mais tout de même faisable.

Chapitre 26 – Le Chantage
Les Jumeaux rendent visite à M. le curé pour demander de l’argent pour que Bec-de-Lièvre et sa Mère puissent survivre à l’hiver. Le curé leur donne trop peu d’argent. Les Jumeaux expliquent qu’ils ont besoin de plus sinon ils menacent de le faire chanter. En plus, le monde aime le scandale. Le curé essaie de se défendre sans cesse, mais il n’a aucune chance contre l’intelligence des Jumeaux. Ils finissent par lui dire qu’ils reviendraient dès le samedi prochain pour chercher de l’argent.

Le chantage est selon le petit Robert un moyen de pression utilisé pour obtenir quelque chose de quelqu’un. Mais le petit Robert dit aussi que cela est une action d’extorquer de l’argent à quelqu’un, ou un avantage sous la menace d’une imputation diffamatoire ou d’une révélation compromettante. Quelle définition faut-il donc suivre ? Je crois que les Jumeaux sont conscients des deux définitions du mot chantage, parce qu’ils connaissent la bible par cœur. Donc ils décident, selon moi, d’appliquer les deux définitions en même temps pour obtenir le mieux pour Bec-de-Lièvre et sa mère. On pourrait aussi dire qu’ils essaient à prendre le chemin du milieu qui est aussi appelé « le noble chemin ».

Chapitre 27 – Accusations
Ce chapitre parle d’une accusation, ou plutôt des accusations subtiles faites par les Jumeaux envers un officier d’ordonnance. Ils participent sans réfléchir à l’ordonnance de décharger la Jeep. Après, ils mangent ensemble et les Jumeaux lui rappellent qu’il y a bien des gens qui meurent de faim. Cette accusation subtile enchaine une réaction d’émotions chez l’ordonnance qui est marquée par des émotions différentes comme la peur, la haine et le désespoir. Mais le chapitre se termine avec la constation que l’ordonnance ira bien chez Bec-de-Lièvre et sa mère sous la condition que les Jumeaux soient de nouveau gentils avec lui.

Définition du petit Robert du mot Ordonnance : Tout d’abord, il faut dire que le mot ordonnance a beaucoup de sens différents. J’aimerais pointer sur deux définitions. Dans le contexte militaire, un officier d’ordonnance est conforme au règlement. Ce mot pourrait aussi signifier dans le contexte utilisé par Agota Kristof que c’est une ordonnance qu’on reçoit par le médecin comme prescription. Dans ce sens-là, l’officier d’ordonnance serait en quelque sorte un remède contre la souffrance de Bec-de-Lièvre et sa Mère.

Chapitre 28 – La servante de la cure
La servante de la cure, là où le curé habite, rend visite aux Jumeaux et à Grand-mère. C’est une jolie femme qui remplace la vieille servante du curé après son trépas. (C’est intéressant que la Fontaine ait dit : « Le trépas vient tout guérir ».) Elle veut acheter de la nourriture chez grand-mère, parce qu’il n’y aura bientôt plus rien à manger dans la ville. Les Jumeaux sont comme hypnotisés en face de cette beauté. Ils écoutent, pour la première fois dans leur vie, une autre personne et ils l’accompagnent jusqu’au presbytère, chargé des sacs dans lesquels la nourriture se trouve. La servante de la cure a l’intention de les laver et de nettoyer leurs habits sales.

Pourquoi sont-ils attirés par cette femme ? Pourquoi suivent-ils sans résistance ? Dans le contexte de l’histoire, nous pourrions dire qu’ils la suivent comme des moutons, parce qu’elle leur rappelle leur propre mère qui est si loin. Si nous analysons le mot « cure », nous pouvons constater que c’est un traitement médical d’une certaine durée en appliquant des méthodes thérapeutique, et en même temps, c’est la maison du curé. Celui-ci a fait des choses déplorables. Mais les Jumeaux accompagnent quand-même la jeune femme en sachant la vérité sur le curé. C’est à nouveau un paradoxe. Comme on peut guérir dans un endroit qui est mauvais et bon à la fois. Selon moi, ce sont les personnes qui habitent une maison qui font qu’on peut guérir de nouveau. Mais, est-ce que les Jumeaux sont vraiment malades ? Selon moi, ils ne le sont pas. Ils ont simplement besoin d’une mère qui s’occupe d’eux.

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