Les jumeaux et la servante arrivent à la cure avec des
sacs de nourriture. La servante se met immédiatement à laver les habits sales
des jumeaux, en attendant elle les prie de se baigner. Mais comme les garçons
ont honte de se déshabiller devant elle, ils hésitent. C’est alors
la servante qui commence à se dévêtir et à se laver. Les jumeaux observent
attentivement son corps nu et mûr. Après qu’elle a fini de se baigner, elle
change l’eau pour les garçons. Les garçons, oubliant leur honte, se lavent
aussi. Peu après, la servante leur coupe les ongles et les cheveux, pendant que
leurs vêtements sèchent. Comme elle les adore tellement, elle les embrasse et les caresse à tel point qu’elle suce même leurs sexes. Les jumeaux qui restent
indifférents au début, participent aussi après un moment. Quand ils veulent
rentrer chez eux, elle leur dit de venir chaque samedi pour qu’elle puisse
laver leurs habits sales.
Dans ce
chapitre les garçons ne sont pas seulement confrontés à la sexualité, mais
c’est aussi la première fois qu’ils la vivent physiquement. Ils font alors leur
première expérience avec la servante, bien qu’ils l’aient déjà vue chez
Bec-de-Lièvre. Ce qui frappe aux yeux, c’est le fait que les jumeaux ne
refusent pas l’importunité de la servante. Ils participent même à ce jeu. La
servante, évidemment, n’a pas conscience de commettre un crime avec deux
mineurs.
Le curé
Le samedi suivant, les deux garçons vont de nouveau chez le
curé pour prendre leur bain. La servante leur a fait des tartines. Ils se
trouvent dans la cuisine quand le curé entre et les prie de l’accompagner dans sa
chambre. Là, il leur tend l’enveloppe
avec l’argent pour Bec-de-Lièvre et sa mère. Ensuite, le curé demande aux
jumeaux s’ils connaissent la Bible, ils disent qu’ils l’ont déjà lue. Ils
ajoutent aussi qu’ils en savent même quelques passages par cœur. Cela étonne le
curé, car il ne l’attendait pas. À la
fin de la conversation, les frères demandent au curé s’il peut leur apporter
d'autres livres d’histoire et de géographie, car ils aiment lire.
Ce chapitre
montre encore une fois au lecteur combien les garçons sont mûrs déjà . Ils ont
lu la Bible et ont généralement une grande connaissance du monde. Ils se
comportent plutôt comme des adultes que comme des enfants. Dans ce chapitre on
peut également déceler une critique par rapport à la religion quand ils
disent : « Nous aimerions lire d’autres livres que la Bible […] Des
livres qui racontent des choses vraies, pas des choses inventées. » (p.82)
Cette citation explicite que les jumeaux ne croient pas en Dieu, soit parce
qu’ils ont vu beaucoup de cruauté, soit à cause de l’enfance qu’ils ne peuvent
pas vivre comme ils devraient eu avoir le droit à nos yeux.
Les frères et la servante sont en train de cueillir des
cerises du jardin de la grand-mère, quand l’ordonnance et l’officier étranger
arrivent. Tandis que l’officier va tout droit à sa chambre, l’ordonnance
s’arrête pour parler avec eux. Après un moment, la servante admet qu’elle aime
bien l’officier, mais lui, il l’ignore. Comme l’ordonnance doit nettoyer la
chambre de l’officier, il demande l’aide des autres. Les jumeaux se mettent
aussi à la nettoyer, quand ils doivent soudainement quitter la chambre. La servante
et l’ordonnance ayant flirté beaucoup, commencent à passer à l'acte. Les
garçons qui veulent savoir ce qui se passe dedans, les observent par les trous
dans le galetas. À partir de ce jour-là la servante revient souvent pour
répéter ce qu’elle a fait avec l’ordonnance.
Ce chapitre
traite la relation sexuelle entre la servante et l’ordonnance. Quoiqu’elle
s’intéresse à l’officier, elle couche avec son ami. Ici, la thématique de
la sexualité est encore une fois présente, bien que les jumeaux soient trop
jeunes pour la comprendre. Comme ils n’ont personne qui puisse la leur expliquer,
ils font connaissance abruptement avec la sexualit, forcés d'y assister par leur entourage.
L’officier étranger
Dans ce chapitre les jumeaux font connaissance avec
l’officier. Comme il ne parle pas leur langue, il demande à l’ordonnance de
traduire. Les garçons ont l’air très réservés au début et ils ne veulent pas
lui répondre. L’officier dit ensuite qu’il les admire à cause de leur force et
veut savoir pourquoi ils se frappent mutuellement. Les frères lui
expliquent alors leur exercice
d’endurcissement. Après cela, l’officier emmène les enfants à sa chambre où il
les fait asseoir sur ses genoux et les caresse doucement. Ensuite, il leur tend deux cravaches et
ordonne qu’ils le frappent. Les garçons commencent à frapper d’abord son dos et
ensuite son corps entier nu à toute force, sans hésiter une seule fois. Ils s’arrêtent
quand l’officier pousse un fort à la fin.
Ce chapitre est
particulièrement important à cause de ce qui se passe entre l’officier et les
jumeaux. L’officier caresse les
garçons, il s'avère être pédophile.Ce qui est encore bizarre, c’est qu’il se laisse fouetter par eux.
Ici, on pourrait presque parler d’une préférence sexuelle extraordinaire ou
bien de masochisme. C’est pour les frères de nouveau une confrontation brutale
avec la sexualité, mais surtout avec des désirs sexuels étranges qui nous
montrent une soumission volontaire de l’officier, lui qui incarne la force et la victoire. Cela révèle le paradoxe entre ce qu’il désire sexuellement et ce qu’ilest.
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