Le dîner de cons
Le dîner de cons est à l’origine une pièce de théâtre
écrite par Francis Veber qui en 1998 décide d’en faire un film s’occupant
de la régie et du scénario.
Deuxième (après Titanic) aux
box-offices de plusieurs pays en 1998, le film est immédiatement un grand
succès public et critique et reçoit plusieurs récompenses, parmi
lesquelles le César et le Prix Lumière pour le meilleur scénario et le meilleur
acteur. Effectivement Jacques Villeret est extraordinaire dans le
rôle principal de François Pignon, excellent aussi l’ensemble des
interprètes de cette comédie : Thierry Lhermitte (Pierre Brochant, riche
éditeur), Francis Huster (Just Leblanc, écrivain), Daniel Prévost (Lucien
Cheval, contrôleur fiscal), Alexandra Vandermoot (Christine Brochant, femme de
Pierre). Il existe un remake américain du film français, The Dinner, réalisé par Jay Roach, dans lequel Steve
Carrell interprète Pignon et Paul Rudd joue le rôle de Brochant.
Pierre Brochant, un riche éditeur parisien,
s’amuse avec ses amis en organisant chaque semaine un dîner de cons : le
but est d’inviter des cons pour se moquer d’eux sans qu’ils s’en rendent
compte ; la soirée se conclut avec l’élection du champion des cons.
Pierre, qui n’a pas de bon candidat pour sa prochaine rencontre, est désespéré, mais, à la fin, un de ses
amis lui en propose un. Il s’agit de M. François Pignon, personnage
excentrique, employé du Ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes.
Savourant la victoire, pour mieux connaitre le personnage, Pierre invite M.
Pignon à passer chez lui avant de se rendre ensemble au fameux dîner. Malheureusement,
quand le jour du repas arrive, Pierre est bloqué par un tour de reins qu’il
s’est procuré dans l’après-midi en jouant au golf. Sa femme Christine lui
demande de rester avec elle et de ne pas aller à cette réunion, mais lui ne
veut pas renoncer à son moment de gloire : il décide d’ignorer sa douleur
aux reins et de participer au dîner avec son con. Christine décide alors de
sortir et le laisse seul. C’est à ce moment-là que M. Pignon arrive. Dès
qu’il met le pied chez Pierre, les deux ne quitteront plus l’appartement, qui
devient la seule scène où les vicissitudes de l’amphitryon, provoquées par le bien
intentionné, mais maladroit Pignon, se succèdent l’une après l’autre, gâchant non seulement les plans pour la soirée, mais aussi la vie, faite de
mensonges et de trahisons, de M. Brochant. Les deux personnages s’opposent
complètement. Si Pignon est un petit homme d’aspect ordinaire, un simple et
ingénu agent comptable et – il faut bien le dire – un véritable idiot, Brochant par
contre est beau, riche et intelligent. Mais Pignon est aussi altruiste
et généreux, tandis que Brochant est un arrogant sans cœur. 80 minutes de
divertissement, où le comique, en laissant de côté toute sorte d’intention
moralisatrice, transmet un simple message : il vaut mieux être con au
cœur pur plutôt qu’intelligent, cynique et sans scrupules.
Les deux scènes que j’ai choisies
montrent bien non seulement l’opposition entre les deux personnages
principaux, mais aussi le renversement au final du film par rapport à la
situation initiale. La première scène se situe au début de l'histoire, à l’arrivée de Pignon,
quand le médecin vient de sortir de chez Brochant. Celui-ci, se réjouissant
de sa propre supériorité, semble triompher sur le pauvre ingénu qui lui parle
sans arrêt de sa bizarre passion : les maquettes en allumettes. Malgré la
douleur aux reins, Pierre est tenté de rejoindre ses copains au dîner. Mais quand il essaye de se relever pour sortir, le
maladroit Pignon lui tombe dessus, en déclenchant la série de péripéties qui
changeront la vie de Brochant.
La
deuxième scène est reprise du final où Pignon, ayant découvert qu'il est le con du dîner, décide d’aider quand même Brochant à se réconcilier avec sa
femme. Cette fois, c’est lui qui triomphe, grâce à sa générosité et à son sens
de l’empathie, face à l’égoïsme de son hôte.
Le final, à ce point, s’annonce prévisible et un peu affecté, mais la dernière connerie de Pignon, le rend génial et pas du tout banal.
Première scène. Source : http://youtu.be/fZcsIjO5rOo
Deuxième scène. Source : http://youtu.be/FU1rJzi_3Wg
Le final, à ce point, s’annonce prévisible et un peu affecté, mais la dernière connerie de Pignon, le rend génial et pas du tout banal.
Première scène. Source : http://youtu.be/fZcsIjO5rOo
Deuxième scène. Source : http://youtu.be/FU1rJzi_3Wg
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