jeudi 9 octobre 2014

Traduction - Valérie

Michel-Ange et le critique d'art

Qui ne saurait pas que chez certaines personnes, l'arrogance correspond à l'ignorance? L'anecdote suivante, historique selon Vasari, pourrait en être une preuve amusante.
C'était un soir d'été en l'an 1501 à Florence. Michel-Ange venait de finir dans sa baraque de planches devant le dôme un de ses plus grand chefs-d'oeuvre: le colossal 'David'. Après avoir dit à tous ses assistants de partir, il était resté là, seul, plongé dans de sombres pensées. Il était fatigué, si effroyablement fatigué, mais son 'David' portait en lui la force immortelle d'une victoire.
Soudain, on frappa à sa porte, fortement et avec autorité. Bien que Michel-Ange soit très énervé que quelqu'un veuille lui rendre visite à un tel moment, il se leva avec peine et ouvrit. C'était Pier Soderini, un riche et influent Florentin. Il entra et s'approcha de la statue. Après l'avoir observée un moment, il esquiva: "Pas mal, pas mal du tout!"  Mais pour montrer qu'il avait du goût, une critique lui semblait nécessaire. Il pencha la tête sur la gauche, puis à droite, et dit enfin que le nez était trop gros. "Pour remarquer ceci, il faut avoir l'âme d'un grand artiste.", s'écria Michel-Ange, qui faisait semblant d'admirer Soderini. Puis il prit un ciseau et une poignée de poussière, monta sur l'échafaudage et laissa peu à peu tomber la poussière qu'il avait prise dans sa main en tenant le ciseau tout près du nez. Naturellement, il n'y changea rien. Puis il se retourna vers Soderini et lui demanda: "Et maintenant?" "À présent", lui répondit le critique, "ce David me plaît bien mieux. Maintenant, il vit!"

Explication grammaticale - Le passé simple

Les élèves en Suisse passent à côté de ce temps grammatical utilisé pour la narration de récits au cours de leur scolarité. Faisons donc ici un petit résumé de sa conjugaison:

Les cas spéciaux: avoir et être. Comme pour d'autres temps grammaticaux, les verbes auxiliaires ont une forme indéduisible et à apprendre par coeur.

La formation du passé simple des verbes dépend du groupe auquel ils appartiennent. Rappelons que nous avons un premier groupe (-er, sauf aller, mais qui est une exception négligable pour le passé simple), un deuxième groupe (-ir, généralement) et un troisième groupe (les verbes irréguliers en -ir, -oir, -re). Pour ceux qui veulent jeter un coup d'oeil aux listes complètes: les groupes de verbes.

Pour les cas des deux premiers groupes, le tronc de l'infinitif est maintenu et les terminaisons du passé simples y sont ajoutés:

Premier groupe:
je -ai
tu - as
il/elle/on - a
nous - âmes
vous - âtes
ils/elles - èrent

Deuxièment groupe, et certains verbes du troisième groupe:
je - is
tu - is
il/elle/on - it
nous - îmes
vous - îtes
ils/elles - irent

Troisième groupe, en partie:
je - us
tu -us
il/elle/on - ut
nous - ûmes
vous - ûtes
ils/elles - urent

Verbes venir, tenir, et leurs dérivées:
je - ins
tu - ins
il/elle/ont - int
nous - înmes
vous - întes
ils/elles -inrent

Malheureusement, il n'y a pas de pense-bête pour associer les justes terminaisons aux verbes du troisième groupe - il faut apprendre la correspondance par coeur, ou compter sur l'installation d'une habitude au cours de l'apprentissage continu du français. Le lien suivant propose une liste, pour ceux qui s'y intéresse:
Les verbes au passé simple

Aide: on peut s'aider du participe passé du verbe, mais ce n'est pas toujours une garantie sûre dâvoir trouvé la bonne forme!

Le passé simple est utilisé dans la narration littéraire du passé et signalise la continuation de l'action, contrairement à l'imparfait qui démarque une déscription et donc une pause dans la continuation du récit. Les actions décrites par le passé simple sont achevées au moment de la narration.


La thématique de la traduction

La traduction traite du grand peintre de la Renaissance italienne, Michelangelo Buonarotti, connu pour bien d'oeuvres d'art, comme par exemple les peintures du plafond de la chapelle Sixtine dans la cathédrâle de Saint-Pierre, à Rome, ou son fameux David, qui fait également l'objet de la traduction. Â Florence, il se doit pour les riches citoyens d'être mécènes, c'est-à-dire de soutenir l'art et les artistes, en majorité en leur mettant à disposition de l'argent ou en commandant des oeuvres. L'argent était donc bien présent, mais le goût l'était-il aussi? Le texte joue justement sur ce point, démontrant que le citoyen mieux placé n'est pas pour autant le plus instruit.

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